soir de brouillard

Excusez-moi de ne pas arriver
Encore à ne pas vous écrire
Cela me fait un peu de bien
Comme dans les textes de votre adoslescence
Où vous écriviez pour un peu espérer

Ma vie est quasi-morte
Morte d'envie de lire ou de courir
Une à une, fermer sont les portes
Porte d'espoir en mon sourire

Juste un peu envie d'écrire encore
Pour comprendre ce coup de poignard
Qui brise mon coeur pas assez fort
Pour oublier l'inoubliable regard

A quoi sert ce jour qui se lève
Sans perspective sans espoir
Le soleil est éteint, qu'il se taise
Tout disparaît, tout est noir

Je veux la nuit, que la nuit
Qu'elle m'endorme, qu'elle m'emporte
Dans un pays où je serai seul, sans ami
Loin des cogitations de toutes sortes

Je suis seul et c'est bien fait
Prétentieux que je suis
Mon idéal était bien laid
Moi qui ne peux me contenter d'amis

Je rends les uns malheureux
Et n'arrive pas à rendre les autres heureux
Les déceptions s'accumulent
Et cette solitude forcée me brûle

Faire confiance aux humains
Me semble de plus en plus difficile
Chacun pour soi, ne tendez plus la main
Fermer tout à clef, avenir immobil

Comprendre l'incompréhensible problème
Quand il fait si beau le matin
Et que tout s'écroule le soir même
A quoi se raccrocher, dis-moi devin

Les secondes s'écoulent en silence
Où sont mes enfants rieurs ?
Ceux qui ne m'ont pas donner ma chance
D'avoir avec eux du bonheur

Dites-moi comment faire
Quand il n'y a plus rien à faire
Comment rire quand on ne sait plus
Comment accepter que tout a disparu

On dit qu'il ne faut surtout jamais regretter
Si, il faut regretter ce qu'il nous restait à vivre à deux
Ou bien regretter d'avoir voulu conjuguer le verbe aimer
Et d'avoir abandonné ce qui était moins mais mieux

Je souffre moins d'être malheureux
Que de ne pas rendre les autres heureux
Je souffre pour ceux qui n'aiment pas partager
Qui demandent tout aux autres et ne donnent rien

Je n'ai pas dit être le mari idéal
C'est vous qui l'avez suggéré, écrit
Comme ces rimes qui dérivent
Je n'ai que bien peu de prétention
C'est vous qui disiez que j'étais vos désirs

Je souffre qu'on n'ait pas voulu m'expliquer
J'aurais tant aimé vous écouter
Parler de théâtre, de cinéma, de culture
J'aurais été très attentif, c'est sûr

Vous qui aimez la solitude
Apprenez-moi à vivre sans espoir d'amour
Sans joie d'offrir un livre ou une rose
Sans partager, tout garder pour moi.

Ma nouvelle copine n'existe pas
Pour vous narguer je l'ai inventée
Elle sort de mon imagination
Uniquement de mon imagination

Excusez-moi de ne pas arriver
Encore à ne pas vous écrire
Cela me fait un peu de bien...

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