marathon de Karlsruhe, 22 septembre 2013,

Réflexions pré-marathon :

Impossible de faire aussi bien qu'en 2012 où j'avais gagné dans ma catégorie après un "super négative-split" comme on dit... à remarquer que mes 4 poursuivants (et bcp d'autres) étaient passés plus vite que moi au semi.

Cela dit, après l'entraînement d'endurance en Ardèche et un relatif repos depuis 2 semaines, la forme est bien présente. Ce mercredi matin 10km un peu rapide en 4'23" au km, plus vite que mon allure marathon sur un mauvais chemin et à 150 au cardio. Bon signe. A prioiri on annonce du beau temps. Plus qu'à passer au semi en un peu moins de 1h35min et après ça.... coule de source...

Un marathon "bizarre" cette fois avec la surprise du chef ! arrêt net au 16ème km pour attendre environ 4 min. que le train passe !!! Incroyable ! ce qui m'a très perturbé et impossible de reprendre mon (bon) rythme après !

déçu donc de ce 3h14'45" en temps réel mais 3ème V2 (quand même)

 

0/5km
5/10
10/15
15/20
20/25
25/30
30/35
35/40
40/42.2
22'03" 22'27" 22'28" 23'32'' 22'20" 23'00 23'20" 24'02" 11'33"
semi en 1h 34'45" soit 5min et 15sec de plus au 2ème semi

Tous les voyants sont au vert avant ce marathon avec 3 points essentiels : ma forme quasi au top en ce moment, le beau temps annoncé, presque un peu chaud mais je préfère, et en plus je connais le circuit.

Les 5 premiers kilos se passent bien malgré la masse de coureurs car les rues sont larges. Après 2 km, ça s'est éclairci et on ne risque pas de s'accrocher avec d'autres. Néanmoins dès la première rampe due à un passage sous une grande route, certains cherchent à gagner 1 ou 2 mètres et te bousculent un peu pour passer devant alors que je ralentis dans la bosse, ça m'énerve ! Je me dis "on verra bien au 35ème km" ! mais ceux-ci ne font sans doute que le semi.

J'ai prévue une allure la plus régulière qui soit (un peu comme d'habitude c'est vrai) et 22'30" tous les 5km... mon allure de croisière en général pour les 30 premiers km tout au moins. Et dès ces premiers 5 km, je ne suis pas bon ! ben oui : trop vite ! 22'03" . Comme je ne force pas trop, je me dis que c'est toujours ça de pris mais je ralenti un petit peu l'allure. Imperceptiblement. 5 au 10 en 22'27" puis 10 au 15 en 22'28"... difficile de faire plus précis ! Et au 15ème, je me sens super bien, le moteur est chaud et je vais patienter encore jusqu'au semi à cette allure pour ensuite accélérer petit à petit dans cette 2ème partie que j'avais tant appréciée l'année dernière avec quelques km en sous bois sur petit sentier au bord d'une rivière.

Ben oui mon objectif est bien de mettre 2min de moins au 2ème semi comme en 2012, je sens que je les ai dans les jambes...

 

 

Tout se passe donc très bien pour moi jusqu'au... 16ème km à peu près.... lorsque... ? je vois des coureurs, une 30taine en gros, arrêtés devant moi et barrant toute la petite route ??? que se passe-t'il ? je m'arrête et cherche où puis-je passer ? c'est un point relais ? nous les "solos" on passe où ??? vite enfin où est-ce qu'on peut passer ???

Je ne vois qu'au bout de quelques dizaines de secondes qu'un train de marchandises barre la route et... plus personne ne peut passer ! Les coureurs arrivent par groupe, par grappe et s'accumulent... de plus en plus ! Un train passe enfin sur une voie à 20m devant nous mais il est "au premier étage" ! (photo ci-contre) 3, 4 minutes passent. J'ai pensé à arrêter ma montre, enfin pas tout de suite. Le train démarre enfin, il dégage de la route et... c'est la bousculade ! nous sommes sûrement bien plus de mille coureurs à repartir en même temps sur cette petite route ! Conscienmment ou pas, chacun veux regagner le temps perdu et ça repart à bloc ! je tente de suivre le rythme un moment, je suis à plus de 14km/h... et j'ai envie de... d'uriner ! Nom d'un chien, j'aurais pu y penser lorsqu'on était arrêté ! Nouvel arrêt d'une minute et je repars assez dégoûté...

Du 16ème km donc jusqu'à la fin, je vais tenter en vain de retrouver le bon rythme que j'avais avant. Je vais trop vite ou trop doucement, j'ai un peu mal aux jambes et aux abdos. Les 23'32" du 15 au 20 notées dans le tableau ci-dessus sont évidemment sans les minutes d'arrêt à cause du train mais en comptant l'autre arrêt naturel. Le semi arrive et l'afficheur m'annonce 1h38'38" soit presque 4 minutes de perdues. Je me dis que, de toutes façons, je compterai mon chrono réel mais il n'empêche que cet arrêt forcé a complètement cassé mon allure. Le ballon 3h14' (et oui ici, c'est 3h14' et pas 3h15' ?) me passe et je tente de le suivre un moment mais je n'y arrive pas. (Je vais le rattraper enfin vers le 25ème km). A mon avis, lui aussi, a accéléré nettement pour retrouver son "timing" final mais comment font pour suivre ceux qui sont "tout juste" pour 3h14' et qui ont calculé très sérieusement leur allure au km ?! Le dénivellé cumulé est de moins de 100 mètres.

On perd les "semis" et la route s'éclaircie nettement. Je vais enfin retrouver vers le 23ème km "mon" petit sentier en lègère descente au début et je continue à tout faire pour retrouver un (bon) rythme. Enfin une bonne nouvelle lorsque ma montre m'annonce 22'20" du 20 au 25km. Ouf ça va mieux, pas d'énervement ça sert à rien. Le passage autour du château après le 30ème est magnifique, je l'attends avec impatience. Il mettra longtemps à arriver, ce n'est que de longues lignes droites que je n'apprécie pas beaucoup. Il fait bien plus chaud qu'au départ. De 12° tout à l'heure on est à plus de 20° maintenant. Mélange de bons points et de mauvais, les idées contradictoires se heurtent dans ma tête. Mais le positif l'emporte et si ce marathon n'aura pas le chrono que j'espérai, je me dis toujours que j'ai beaucoup de chance d'être là et de pouvoir courir aussi facilement quand même...

Enfin le château arrive au 33ème (photo) et ça va être bien animé par spectateurs et musiciens en plus des photographes ayant ici un "fond d'écran" idéal. Résumons : du 30 au 40, c'est au courage que j'avance, pas avec facilité, je traîne les pieds et je suis loin maintenant des 4'30" au km. Je vais finir, un point c'est tout. D'ailleurs le ballon des 3h14' m'a repris et je ne cherche à le suivre que sur 200/300 mètres. Cette mauvaise surprise du chef me laisse un goût amer de travail mal fait, inachevé, bâclé. Dans les 2/3 derniers km, je vois que je ne vais même pas être en 3h15' en temps réel et je ... m'engueule ! Alors je tire sur les muscles autant des bras que des jambes en tentant avec succès de garder ma souplesse jusqu'au bout... un demi tour du stade et c'est la fin ! ouf ! quelle galère cette fois ! tout le contraire de 2012 ! 3h14'45" en temps réel à ma montre. Le temps réel de la puce sera de 3h 18minutes et 11 sec. car l'arrêt du train n'est pas décompté évidemment.

La suite me donnera une 3ème place quand même dans la catégorie M55 (92 arrivants), une belle consolation, un podium de plus. (Le 1er et le 2ème sont passés avant que la barrière ne se baisse sans doute). Au général 100ème sur 1184 arrivants (env 1500 partants).

Au cours de mes 124 marathons j'ai vu beaucoup de "choses" de petits ou grands évènements mais ça, je ne l'avais jamais vu. Vivement le prochain dès samedi à Millau. Je ne pense pas qu'il y ait un train qui traverse la route là-bas !

positif : très bonne organisation sauf... ce fameux train ! Quasi tout plat. - jolie arrivée dans le stade avec bcp de monde. - Départ et arrivée à 1,5 km de la gare...

à améliorer : la 1ere partie du parcours parfois plutôt monotone (grandes lignes droites) - la puce qu'il faut payer 5 euros en donnant 30 euros (rendu 25E) - Pasta après marathon 5 euros aussi...

 

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